A savoir
LES PLUS DANGEREUSES ... L'IF Cette espèce de sapin est le plus violent de tous les poisons pour chevaux. Tous les ans, l'if décime la gent équine. Les équidés raffolent de ce conifère des cimetières et aucun instinct particulier ne les dissuade de goûter à cette plante toxique. Pourtant, 200 grammes suffisent à tuer un cheval. Cet arbre peut atteindre douze mètres de haut ou s'intégrer dans une haie composée de plusieurs arbustres. L'if ressemble à un sapin, mais ses aiguilles sont assez plates. A l'automne, les pieds femelles portent de petits fruits rouges, seuls éléments de l'if qui ne soient pas toxiques. Mais la graine que l'on aperçoit par l'ouverture du fruit est, elle, très vénéneuse. Si le cheval a consommé de l'if, il faut lui retirer immédiatement de la bouche les branches toxiques et appeler d'urgence le vétérinaire. Hormis un lavage gastrique et l'administration d'un purgatif, le praticine ne pourra toutefois pas faire grand-chose, car il n'existe pas d'antidote au taxol, la toxine contenue dans cet arbre. Si le cheval est vraiment intoxiqué, il va manifester des signes d'excitation nerveuse, puis de prostration, avant de tomber dans un coma dont il ne se relèvera pas ...
LA DIGITALE POURPRE (digitalis purpurea) En général, les chevaux évitent cette jolie plante aux fleurs en forme de cloches mauves. S'il leur arrivait d'en consommer, ne serait-ce que 150 grammes, ils mourraient de paralysie respiratoire. Cette plante contient des subtances très actives utilisées en cardiologie.
LE TREFLE BLANC, hybride et incarnat On ne sait pas quel est le principe actif contenu dans le trèfle. Bien qu'il soit le plus souvent inoffensif, il serait parfois responsable de la redoutable "trifoliose" ou "maladie du gros foie". En 1992, cette maladie a décimé les prés normands. Un champignon parasite du trèfle a été soupçonné.
LE SORGHO Lorsque la plante est jeune, elle est toxique pour les juments gestantes, chez qui elle provoque avortement et malformations foetales.
LA BETTERAVE Ce sont les feuilles qui sont toxiques et non les racines que nous consommons. LES FACTEURS DE RISQUE Nos chevaux sont d'autant plus exposés au risque d'empoisonnement qu'ils n'ont pas été élevés en compagnie de congénères adultes. Les poulains sauvages apprennent à éviter les mauvaises herbes en imitant le comportement de leur mère ou des autres juments du groupe. Hélas, il est fréquent que l'on prive les poulains domestiques de cet apprentissage en les parquant entre eux, dès le sevrage. Privé de la "culture" des adultes, le poulain doit alors faire suel son apprentissage... Les chevaux ayant rarement l'occasion d'être lâchés au pré se montrent également plus sujets aux empoisonnements que ceux qui pâturent régulièrement. Ils sont à la fois moins prudents et moins expérimentés. De même lorsque l'herbe se fait rare ou trop sèche, les chevaux ont tendance à se laisser tenter par des plantes qu'ils évitent habituellement.
Le cyprès se présente sous deux formes : l'une à port vertical ou pyramidal, qui est la plus classique et la plus décorative, l'autre à branches étalées et à la cime moins dense. Les deux formes peuvent être parfois mélangées dans des massifs ornementaux. Le bois du cyprès a une odeur particulièrement agréable.
L'intoxication provoquée par le cyprès ressemble à celle que provoque l'if, mais elle est nettement moins grave et rarement mortelle.
Et dites-vous bien que si votre cheval commence à manger du cyprès, c'est qu'il crève de faim !!!
La belladone A l'état spontanné, la belladone est une plante heureusement peu commune. Elle se trouve disséminée çà et là dans les clairières et les décombres. Elle n'est pas suffisamment belle pour faire partie des massifs ornementaux. Il faut donc être prudent en extérieur, en forêt, dans les clairières.
La belladone est une plante vivace, formée d'une souche rhizomateuse, à tiges dressées sur 1 ou 1,5 cm.